Les notions républicaines de liberté des citoyens et de liberté des peuples sont d’une aide précieuse pour qui veut comprendre les luttes contemporaines pour la reconnaissance. Ces luttes visent à modifier les normes, jugées trop contraignantes, qui régissent la participation des citoyens. La solution n’est pas, comme le croient les auteurs libéraux, de définir une fois pour toutes les normes régissant la participation dans les milieux multiculturels, puisque les différences identitaires chères aux citoyens changent avec le temps. Il s’agit plutôt (...) d’instituer une forme de démocratie constitutionnelle dont les normes publiques de reconnaissance des citoyens ne sont pas fixes mais souples et au sein de laquelle les citoyens seraient libres de contester, de négocier et de modifier les normes dominantes de la participation. La réponse ne réside pas dans une théorie de la justice, mais dans des pratiques républicaines de liberté renouvelées. (shrink)

Aristotle’s influence on D’Arcy Thompson was praised by Thompson himself and has been recognized by others in various respects, including the aesthetic and normative dimensions of biology, and the multicausal explanation of living forms. This article focuses on the relatedness of organic forms, one of the core problems addressed by both Aristotle’s History of Animals (HA), and the renowned chapter of Thompson’s On Growth and Form (G&F), “On the Theory of Transformations, or the Comparison of Related Forms.” We contend that, (...) far from being an incidental inspiration stemming from Thompson’s classicist background, his translation of HA played a pivotal role in developing his theory of transformations. Furthermore, we argue that Thompson’s interpretation of the Aristotelian method of comparison challenges the prevailing view of Aristotle as the founder of “typological essentialism,” and is a key episode in the revision of this narrative. Thompson understood that the method Aristotle used in HA to compare animal forms is better comprehended as a “method of transformations,” leading to a morphological arrangement of animal diversity, as opposed to a taxonomical classification. Finally, we examine how this approach to the relatedness of forms lay the foundation for a causal understanding of parts and their interconnections. Although Aristotle and Thompson emphasized distinct types of causes, we contend that they both differ in a fundamental sense from the one introduced by Darwin’s theory of natural selection, which was formulated as a solution to the species problem rather than the form problem. We conclude that Thompson’s interpretation of Aristotle’s approach to form comparison has not only impacted contemporary scholarship on Aristotle’s biology, but revitalized a perspective that has regained significance due to the resurgence of the problem of form in evo-devo. (shrink)

Tento článek se zastává skepticko-realistického tzv. novo- humovského, výkladu Humovy teorie kauzality navzdory kritice ze strany Zuzany Parusnikové. Autor však v souladu se svou vývojovou interpretací hájí tzv. „nového Huma" pouze pro pozdní tvorbu tohoto skot- ského filosofa.

Nous publions ci-desssous deux extraits d'une étude sur la métaphysique de la mort, due à un jeune chercheur américain, M. James Lawler, et traduite de l'anglais par Mme Ch. Devivaise. Même si le nom de Maurice Blondel n'est pas cité, on reconnaîtra l'inspiration blondélienne de ces pages, et on rappellera que M. Blondel a consacré à la « métaphysique de la mort » les pages 176 à 187 du tome II de La Pensée. We publish here two fragments of (...) a study about Metaphysics of Death, written by a young american philosopher, Mr James Lawler, and translated from English by Mrs Devivaise. Even if there is no mention of the name of Maurice Blondel, it is easy to acknowledge the blondelian inspiration of these pages, especially when recalled that M. Blondel consecrated to Metaphysics of Death the pages 176 to 187 (vol. II) of The Thought. (shrink)

In the beginning of the 20th century the groundbreaking work of Ramon y Cajal firmly established the neuron doctrine, according to which neurons are the basic structural and functional units of the nervous system. Von Weldeyer coined the term “neuron” in 1891, but the huge leap forward in neuroscience was due to Cajal’s meticulous microscopic observations of brain sections stained with an improved version of Golgi’s la reazione nera (black reaction). The latter improvement of Golgi’s technique made it possible to (...) visualize the arborizations of single neurons that were “colored brownish black even to their finest branchlets, standing out with unsurpassable clarity upon a transparent yellow background. All was sharp as a sketch with Chinese ink”. The high quality of both the visualization of individual nerve cells and the work performed on studying the anatomy of the central nervous system lead Ramon y Cajal to the conclusion that axons output the nervous impulses to the dendrites or the soma of other target neurons. (shrink)

Cet article est une comparaison de certaines affirmations ontologiques sur la nature de la matière première chez le platonicien de la Renaissance Marsilio Ficino et sur la nature de l’espace chez Frane Petrić, platonicien du XVIème siècle issu de la ville de Cres. J’y soutiens que les philosophies naturelles des deux platoniciens se ressemblent à deux égards, notamment en ce qui concerne le statut ontologique du substrat le plus fondamental du monde matériel. D’abord, Ficino comme Petrić soutiennent l’existence fondamentale de (...) la matière et de l’espace. Deuxièmement, les deux philosophes attribuent la « priorité ontologique » à la matière et à l’espace sur ce qui est considéré comme qualités éphémères du monde materiel. (shrink)

William James répond le 19 mars 1902 à la proposition que lui a faite Joseph Segond de traduire les Principles of Psychology. Il l’invite à se mettre en relation avec d’autres candidats à cette traduction et suggère de traduire plutôt le Briefer Course dont il prépare une nouvelle édition.

Quel est le chemin qui, chez Husserl, nous mène de la logique formelle à celle transcendantale? S’agit-il de la voie kantienne qui va de la “logique générale” à celle “transcendantale” ou le caractère mathématique de la logique moderne interdit que celle-ci puisse jouer le rôle de “fil conducteur transcendantal”? Dans cet article, à la lumière de ce que l’on pourrait appeler la réciprocité entre passivité et logique, on avance la thèse selon laquelle c’est justement la logique mathématique qui pour Husserl (...) peut jouer un tel rôle. Chez Husserl, il y a en effet aussi bien une logique de la passivité qu’une passivité de la logique : non seulement ce qui est passif est synthétique et, en tant que tel, formellement déterminé, mais la logique, en tant que corpus de connaissances, est à son tour saturée par une passivité qui en assure le sens et la validité en tant que logique. C’est au point de croisement entre les deux, où l’une gouverne la force constitutive de l’autre et vice-versa, que l’on peut trouver le fil conducteur d’une enquête sur la possibilité d’une logique transcendantale à partir d’une réflexion sur la logique mathématique formelle. (shrink)

L'article est une introduction à la pensée politique /catholique de James V. Schall, S.J. Deux oeuvres majeures de Schall sur la théorie politique, Reason, Revelation and the Foundations of Political Philosophy et At the Limits of Political Philosophy: From « Brillant Errors » to Things of Uncommon Importance, présentent un exposé thomiste des origines et des fins de la philosophie politique. Pour Schall, la philosophie politique trouve son origine dans la reconnaissance de questions éternelles de base, telles la nature (...) de la justice et la question de savoir qui doit détenir le pouvoir, - questions qui se posent naturellement dans la vie politique. Mais, comme Schall le montre, les problèmes que ces questions soulèvent conduisent de façon ultime à un horizon qui dépasse le domaine du politique. En fait, pour Schall, les questions humaines importantes que la philosophie politique pose reçoivent finalement leurs réponses les plus intelligibles dans les doctrines révélées du Christianisme. (shrink)

La philosophie politique est une discipline théorique unique en ce qu'elle présuppose et dépend à la fois de la philosophie spéculative et pratique. Elle ouvre aussi les portes à des questions dont s'occupe la révélation à sa manière - questions sur l'amitié avec Dieu, les limites de la justice, la destinée des individus. Le Christ et Socrate ont été tués dans des cités relativement justes. Ce fait même pose naturellement et nécessairement la question de savoir s'il doit en être ainsi, (...) s'il existe un conflit intérieur entre la philosophie ou la révélation et la cité. La philosophie politique est différente parce qu'elle contient dans les lignes générales de son propre propos des questions d'économie, de politique, de métaphysique, et finalement de révélation. (shrink)

J'ai pour but dans cet article de montrer que le concept leibnizien de la nature d'une substance individuelle se résoud en “formule ontic”, pour ainsi dire, qui à la tois unifie et specifie la suite complete des états particuliers par laquelle passe cette substance dans son évolution éternelle. Je critique l'interpretation qui soutient que telles natures ne sont que les idées dans l'esprit de Dieu qui double cette suite d'états , et je montre que ma version s'harmonise mieux avec le (...) language qu'emploi Leibniz lorsqu'il parle des natures, remplit mieux les exigences que met sa métaphysique sur ces natures, et s'accord mieux avec sa théorie générale de systèmes. (shrink)

Selon une lecture classique, la théorie benthamienne de la démocratie est fondée sur le principe du principe selon lequel l’agrégation des suffrages individuels reflète l’intérêt public. C’est pourquoi les commentateurs ont en général porté leur attention sur la façon dont le vote réalise l’agrégation des intérêts individuels plutôt que sur les délibérations publiques qui précèdent le vote. Récemment, Peter Niesen et Oren Ben-Dor ont pourtant étudié les processus de délibération collective chez Bentham. Cet article pointe des difficultés avec ces deux (...) approches. D’une part, en s’appuyant principalement sur la Tactique des Assemblées législatives, P. Niesen limite la portée de sa démonstration. L’analyse originale d’O. Ben-Dor prend en compte les écrits de Bentham sur la persuasion et les pressions exercées par la communauté sur les individus pour montrer comment se constitue un « consensus utilitariste » dans une société politique donnée. Pourtant, il néglige le fait que Bentham ne parle jamais de « consensus », et que cette idée même est contraire à ses idéaux démocratiques. En effet, Bentham dénonce à plusieurs reprises l’influence manipulatrice exercée par les élites et cherche à en briser les mécanismes. Faut-il faire de Bentham l’un des penseurs de la délibération publique, au risque d’occulter des aspects importants de sa théorie démocratique? (shrink)

Chi biasima la pittura, biasima la natura . . . . Stephen Newton is a 53 year old professional artist with a doctorate from the Centre for Psychotherapeutic Studies at the University of Sheffield. He is therefore one of a niche academic fraternity working the disputed borderlands between empirical cognitive science, psychoanalysis as a school of neurophilosophy, psychoanalysis as a clinical professionalism, and the philosophy of art. This is his first high profile book, and it stands proudly in a series (...) which goes back to Freud's 'Leonardo' and which includes Ehrenzweig's 'The Psychoanalysis of Artistic Vision and Hearing' , Kuhn's 'Psychoanalytic Theory of Art' , Gedo's 'The Artist and the Emotional World' , Glover's 'Psychoanalytic Aesthetics' , and a host of anthropological input from the likes of Andr? Leroi-Gourhan, Michel Lorblanchet, Georges Sauvet, Jean Clottes, and Howard Morphy. The book's seven chapters fall into two neat sections, namely an early theoretical statement on the psychodynamics of artistic creation, followed by an erudite application and extension of that theory. (shrink)

Les luttes pour la reconnaissance des identités nationales dans les sociétés multinationales et démocratiques subissent une réorientation fondamentale. Puisque les sociétés multinationales, après de longues et épuisantes luttes pour la reconnaissance, se sont avérées incapables de s’entendre sur des formes de reconnaissance constitutionnelle définitives, l’enjeu n'est plus d’établir des formes de reconnaissance permanentes (une question de justice), mais plutôt de s’assurer qu’une démocratie constitutionnelle demeure ouverte aux luttes pour et contre des formes spécifiques de reconnaissance (une question relative au droit (...) des peuples à l’autodétermination). Cette réorientation est perceptible dans l’avis de la Cour suprême au sujet de la sécession du Québec. (shrink)

Avant la pandémie de COVID-19 (ci-après « la pandémie »), l’adéquation des ressources en matière de soins de santé dans l’ensemble du Canada suscitait déjà de nombreuses inquiétudes. La pandémie de COVID-19 a exacerbé ces inquiétudes de manière exponentielle, en élargissant les fissures déjà importantes dans les systèmes de santé provinciaux. Actuellement, le système est confronté à l’exacerbation des délais d’attente pour les opérations chirurgicales qui avaient été retardées par les fermetures obligatoires pendant la pandémie. En Ontario, les retards dans (...) les opérations chirurgicales et les retards associés en radiologie et dans d’autres services essentiels aux soins pédiatriques ont conduit à la création d’un consortium d’hôpitaux pédiatriques qui se sont engagés à plaider en faveur d’un financement accru de la pédiatrie. Jusqu’à présent, les gouvernements provinciaux et fédéral ont accepté une injection ponctuelle de fonds, mais le consortium demande une augmentation permanente du financement de la pédiatrie. Le secteur des adultes a également souffert de retards et d’arriérés. En outre, comme nous l’avons déjà noté, les adultes plus âgés ont supporté le poids de la morbidité et de la mortalité associées au COVID-19. Le défi pour le secteur pédiatrique est de savoir si et comment défendre la priorité accordée aux enfants et aux jeunes. Dans cet article, nous passons en revue quatre approches de l’allocation équitable – l’âgisme utilitaire, des manches équitables (fair innings), l’approche prudentielle de la durée de vie et l’âgisme prioritaire – et examinons leurs forces et leurs faiblesses. Nous concluons en soutenant l’âgisme prioritaire (prioritarisme). Le prioritarisme conserve les points forts de l’âgisme utilitariste et des manches équitables tout en évitant leurs faiblesses. En outre, comme le prioritarisme ne considère pas l’âge comme un critère moral indépendant, les systèmes d’attribution fondés sur cette base sont moins susceptibles de faire l’objet de contestations juridiques et peuvent être plus acceptables pour le grand public. (shrink)

La doctrine thomiste de l’unité de la forme substantielle explique l’unité près de l’âme cartésienne avec le corps, mais pour leur indépendance Paul Hoffman a conseillé la lecture pluraliste du composite attribuable à Guillaume d’Ockham et Duns Scot. Principalement pour lier la pensée cartésienne à une tradition éthique plus étendue, je suggère que la doctrine thomiste pourrait être développée pour répondre aux objections de Marleen Rozemond à une lecture scolaire si la forme substantielle est considérée comme l’argument d’incliner le conatus (...) ou de l’appétit de l’existence. (shrink)

En post-scriptum de la Constitution de la Liberté, Friedrich Hayek situa le coeur de ses convictions où il perçut qu’était leur place dans l’histoire des idées. Il était, il insistait, “simplement un vieux Whig impénitent”, en insistant sur le “vieux”. Le Whiggisme, il venait de le soutenir, était le nom du seul et unique courant de pensée qui s’opposa sérieusement à tout pouvoir arbitraire. En mettant en avant le fait que le “vrai libéralisme” n’avait pas de nom reconnaissable afin de (...) le distinguer du “faux libéralisme”, Hayek suggéra celui de “vieux Whig” – bien qu’il sembla plus proche de sa validité historique que de son utilité dans le monde réel. Cet essai tente d’illustrer ce qu’Hayek voulait dire en s’appelant lui même vieux Whig ou Whig Burkéen, comme il se décrivit plus tard. Il soulève des questions quant à la validité de la conception qu’Hayek avait de lui, et quant à la vraie nature des vieux Whig historiques. Cet article explore le modèle historique créé par Hayek, centré sur l’événement clé de la Révolution Française, pour expliquer ce qu’il appela une “contre-renaissance” en faveur du collectivisme.In is postscript to The Constitution of Liberty, Friedrich Hayek placed his core beliefs into what he perceived as their proper place in the history of ideas. He was, he insisted, ‘simply an unrepentant Old Whig – with the stress on the “old”. Whiggism, he went on to assert, was the name of the only set of ideals that had consistently opposed all arbitrary power. Highlighting the fact that ‘true liberalism’ had no recognisable name with which to distinguish itself from ‘false liberalism’, Hayek tossed ‘Old Whig’ into the ring as his suggestion – though he seemed more confident of its historical validity than its real-world usefulness. This essay attempts to illustrate just what Hayek meant by calling himself an Old Whig, or Burkean Whig, as he later described himself. It raises some questions about the validity of Hayek’s self-conception, and the true nature of the historical Old Whigs. It also explores the historical model that Hayek created, centred on the key event of the French Revolution, to explain what he called a ‘counterrenaissance’ in favour of collectivism. (shrink)

La réception problématique des Cultural, Gender et Postcolonial Studies dans le champ des études cinématographiques en France s’est longtemps traduite par leur rejet. Depuis la fin des années 2000, sous la pression de l’évolution générationnelle mais aussi de la recherche internationale, on observe une prise en compte partielle des Studies. Toutefois, celle-ci s’accompagne d’une neutralisation de leur dimension critique et politique, à savoir leur remise en cause des fondements mêmes des épistémologies occidentales. Longtemps organisée autour d’histoires nationales et des critères (...) de l’histoire de l’art, l’histoire du cinéma n’échappe pas aux reconfigurations contemporaines de l’historiographie. Cependant, une autre histoire du cinéma français reste à construire. L’analyse comparée de la construction discursive du « cinéma beur » (années 1980), des « films de banlieue » et du « jeune cinéma français » (années 1990) permet de mettre en évidence le discours dominant d’un cinéma français défini par sa blanchité. La critique cinématographique des années 1990 joue ainsi un rôle d’opérateur de la blanchité qui contribue à invisibiliser les composantes non-blanches (ici maghrébines) dans la constitution de la francité. (shrink)

Yu and Zenker (2022) argue that the oft-made distinction between convergent and linked argument structure is problematic. If their account holds, the linked/convergent distinction, at least as I have characterized it (Freeman 2011), seems to violate the dictum that structural analysis should come before evaluation. In this Reply I defend the position that we do not need to estimate or determine argument strength to determine whether the premises of an argument are linked or convergent. Résumé: Yu et Zenker (2022) soutiennent (...) que la distinction souvent faite entre structure d’argumentation convergente et structure d’argumentation liée est problématique. Si leur explication est valable, la distinction liée/convergente, du moins telle que je l’ai caractérisée (Freeman 2011), semble violer le dicton selon lequel l’analyse structurelle doit précéder l’évaluation. Dans cette réponse, je défends la position selon laquelle nous n’avons pas besoin d’estimer ou de déterminer la force de l’argument pour déterminer si les prémisses d’un argument sont liées ou convergentes. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BALTHASAR'S USE OF THE THEOLOGY OF AQUINAS }AMES J. BUCKLEY Loyola College in Maryland Baltimore, Maryland T HE AIM OF THIS essay is to raise some questions about the internal consistency of Hans Urs von Balthasar's use of the theology of Thomas Aquinas. These are genuine questions. That is, they are not questions ("Is Balthasar's use of Aquinas consistent?") disguising or masking answers ("Balthasar's use of Aquinas is inconsistent"). (...) While I hope the questions set an agenda for disputations between students of these two theologians, my aim is not to settle the many disputations between the theologies of Aquinas and Balthasar, but to propose some quaestiones disputatae. In Balthasar's terms, the aim is to set up the theater and put some characters on the stage, not to stage the drama itself. Why bother? First, Balthasar's theology arises out of a tradition critical of the theology of Aquinas, and students of Aquinas can only ignore such objections at the price of abandoning Aquinas's habit of responding to such criticisms. The locus classicus of this critique is Balthasar's claim that he omits Aquinas from his canon of theological aestheticians because Aquinas is one of those whose "deep and lucid philosophical aesthetics" has "failed to achieve a theological translation, that is, to be seen as the unfolding of a theology based on biblical revelation" (GL II, 21).1 Thomas Aquinas (Balthasar later says) "was more of a philosopher than a theologian" (GL III, 9). We shall see later that ' I shall use the following abbreviations: ST = Summa Theologiae. Latin text and English translation, ed. Thomas Gilby, various translators (New York: McGraw-Hill; London: Eyre & Spottiswoode, 1964-80). GL =The Glory ofthe Lord: A Theological Aesthetic, ed. Joseph Fessio, S.J., and John Riches, various translators, 7 vols. (San Francisco: Ignatius Press; New York: Crossroad Publications, 1982-91). 517 518 JAMES J. BUCKLEY Balthasar also mentions other objections to Aquinas. In fact, part of my argument will be that this central criticism of Thomas's aesthetics is intelligible only against the background of other even more important criticisms of Aquinas's theology. I ought also to note at this early stage, however, that Balthasar 's criticisms of Aquinas are almost always carefully qualified. For example, in the locus classicus just cited, Balthasar objects to Aquinas's aesthetics, not his ethics or metaphysics; indeed, it is a criticism of Aquinas's theological aesthetics, not his philosophical aesthetics. Still further, Balthasar even says it "would perhaps" be possible to develop the "implicit" theological aesthetics in Thomas's philosophical aesthetics; however, Balthasar (inexplicably, some would say at this point) thinks this could only be done "witn uncertain success" (GL II, 21). One reason for the frequent allusiveness of Balthasar's objections to Aquinas is a second reason for bothering with Balthasar's use of Aquinas: in and with the firmness of Balthasar 's criticisms of Aquinas, the vast majority of Balthasar's uses of Aquinas are constructive rather than critical. Indeed, if taking the measure of theological disputation were primarily a matter of weighing quotations, it could easily be shown that Balthasar's use of Aquinas is by far more positive than negative. More importantly, I shall propose that Balthasar notices features of Aquinas's theology not often noted (or still not noted often enough) by many students of Aquinas. This common ground between Balthasar and Aquinas recalls how, among Roman Catholics in the first part of this century, there was a sort of alliance among Catholic reformers-over against strains of Catholic traditionalisms-between some forms of Thomism and TD= Theodramatik, 4 vols. (Einsiedeln: Johannes Verlag, 1973-83). T-D =Theo-drama: Theological Dramatic Theory, various translators, 5 vols. planned (San Francisco: Ignatius Press, 1988-). TL= Theologik, 3 vols. (Einsiedeln: Johannes Verlag, 1985-87). For a summary of Balthasar's trilogy on beauty and goodness and truth, see his Epilog (Einsiedeln/Trier: Johannes Verlag, 1987) as well as My Work: In Retrospect, trans. Cornelia CapoI (San Francisco: Ignatius Press, 1993). BALTHASAR'S THEOLOGY OF AQUINAS 519 what was known as la nouvelle theologie (including Balthasar).2 It is this common ground that ought to make us wary of... (shrink)

Dans son Commentaire sur le Philèbe de Platon, § 167-168, Damascius rapporte une série d’objections à la thèse fameuse de Socrate dans le Philèbe selon laquelle il existe des « plaisirs faux ». Ces objections furent formulées par Théophraste, l’élève d’Aristote, peut-être dans son livre en un volume Sur les plaisirs faux (DL 5.56). Dans cet article, je montre d’abord comment les critiques de Théophraste recourent aux ouvrages d’Aristote, et notamment à son analyse des différents types de fausseté en Métaphysique (...) Δ 29. Je montre ensuite comment Damascius défend Platon contre ces critiques en retournant les arguments d’Aristote, l’autorité sur laquelle Théophraste se fonde, contre Théophraste lui-même. Ce faisant, Damascius atteste sa grande familiarité avec le corpus aristotélicien et montre que certains des textes que Théophraste convoque à l’appui de ses critiques peuvent être mobilisés pour défendre la position platonicienne. (shrink)